La POSTE a fermé 1060 bureaux de poste pendant la crise économique

La Poste a fermé 1060 bureaux de poste
pendant la crise économique


Paris le 14 septembre 2009

La crise économique n’a pas ralenti La Poste dans sa stratégie de retrait des zones rurales et des quartiers
populaires. Depuis janvier 2008, 1060 bureaux de plein exercice de La Poste ont été fermés.
Avec 6183 « partenariats », fin aout 2009, les dirigeants de La Poste ont largement appliqué le subterfuge
du « point de contact », ersatz proposé aux élus des Commissions de Présence Postale que les Directeurs
postaux locaux doivent maîtriser comme le prouvent les consignes relevées sur les fiches techniques des
« managers » (en pièce jointe).

La stratégie des vases communicants
La loi postale de 2005 a conforté les dirigeants de La Poste, restant sur le chiffre de 17 000 points de
contact, ils transforment peu à peu les bureaux de poste en agences postales communales (APC) et en
relais poste commerçants (RPC). A ce jour il reste Il reste 3600 bureaux de plein exercice (bureaux
centres) et 7000 bureaux de proximité avec un agent en général et dont la moitié sont ouvert une demijournée
ou quelques heures par semaines.
Les régions Rhône Alpes et Pays de Loire sont les plus sinistrées de ce tableau de chasse à la présence
postale, véritable carte de la honte du service public (ci-dessous).

« Faire du président de la commission un allié »
Evidemment, les présidents des commissions de présence postale sont l’objet de toutes les attentions,
invités tous les ans (comme le 8 septembre dernier) au siège de La Poste où l’on met les petits plats dans
les grands pour les recevoir. Les commissions doivent se dérouler sans encombre : « Les membres devront
donner un avis sur le seul contenu du rapport, limitant ainsi le champ des débats aux aspects relevant de
l’obligation d’aménagement du territoire faite à La Poste » les tournées à découvert, les horaires de levée
du courrier ou d’ouverture des bureaux, les fermetures de centres de tri ne doivent pas polluer les débats.
Il s’agit comme le recommande La Poste à ses « managers » de : « Conserver la maîtrise de l’évolution du
réseau postal en écartant l’hypothèse où le Préfet, à son initiative ou à la demande du Président du Conseil
Général, engagerait une concertation sur le projet d’évolution du réseau postal. »


Un observatoire étouffoir
L’accord tripartite de novembre 2007 entre l’Association des Maires de France, La Poste et l’Etat, à créé un
observatoire national de la présence postale. Cette instance composée d’élus et de dirigeants de La Poste
devait examiner la répartition du fonds de péréquation de présence postale (136 M€ en 2008 et 137 M€ en
2009) et l’évolution du réseau. Après deux ans d’activité, rien ne transpire des travaux de l’observatoire,
véritable étouffoir bétonné par le sénateur UMP Pierre Hérisson, futur rapporteur de la loi de privatisation
postale et président de la Commission Supérieure du Service Public des Postes et Communications. Malgré
plusieurs demandes, on ne sait toujours pas en détail ce qu’est devenu cet argent.

Qu’a fait La Poste des 137 millions du fonds de péréquation 2008?

SUD PTT interpelle le gouvernement pour que la transparence soit faite sur l’avenir de l’évolution du
réseau postal et sur l’usage du fonds de péréquation, à quoi ont servi les 137 millions annuels ? Nous
exigeons un arrêt des fermetures de bureaux de poste, action consternante en période de crise où la
collectivité a plus que jamais besoin de solidarité, d’égalité de traitement, que la présence pérenne et
intégrale de services publics est à même de garantir.
Ce comportement vis-à-vis des territoires est annonciateur de ce qui se passerait en cas de privatisation,
en effet, le projet de loi comme les conclusions de la commission mise en place par Sarkozy ne
garantissent ni la préservation, ni la création d’un seul bureau de poste !




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